Une p'tite critique de BD de qualité (la BD, pas la critique) pour bien débuter l'année. Et la finir aussi, ce blog est en bout de course.
Sous-titre : The Best Wild West
Stories Published
Scénariste :
Lewis Trondheim
Dessinateur :
Matthieu Bonhomme
Date de
parution : 2012
Genre : Western
Son titre
sonne comme un pulp américain. Son
sous-titre transpire encore plus le vintage. Le style du dessin est au
diapason, évoquant les bandes dessinées de la première moitié du XXe siècle. Et
pourtant ! Texas Cow-boys
possède tous les qualités qu’on est en droit d’attendre d’un art qui a tant
progressé depuis un siècle.
Le dessin,
vaguement naïf au premier abord, est en fait bien expressif, efficace et tout
simplement esthétiquement formidable grâce notamment à une palette de couleurs
digne d’une peinture. Les tronches des personnages sont saisissantes. On les
garde en mémoire au fil du récit, ce qui renforce l’intrigue.
Alors
l’intrigue, parlons-en parce que c’est vraiment le point de ce chef-d’œuvre.
Trondheim fait preuve d’une maitrise narrative consommée. On suit les
péripéties croisées de plusieurs personnages, avec parfois des flashbacks ou
son contraire que nous appellerons flashforward.
En général, ce type de construction d’histoire est casse-gueule : on a du
mal à suivre, on est dans le flou pendant longtemps, il faut faire des efforts
de mémoire. Mais pas avec Trondheim ! C’est fluide et passionnant !
Du punch et du suspense !
L’histoire ?
Il y en a plusieurs. Parlons de la principale : un pied-tendre de l’Est
débarque au Far-West, à Fort Worth. Il est chargé de faire un reportage, mais
ce n’est pas son objectif. Il est venu pour retrouver le second mari de sa mère
qui a plumé celle-ci, se marier et faire fortune. Écoutons les conseils avisés d’un vieux cowboy
du cru à qui il s’est confié :
— On peut
pas v’nir dans l’Ouest pour la vengeance, la fortune et l’amour, ça fait trop.
C’est n’importe quoi. Il faut choisir pour rester concentré. Qu’est-ce que tu
veux le plus ? Le fric, niquer ou te venger ?
— Euh…
Mettons l’argent. Je pourrai toujours acheter le reste après.
— Voilà
un bon p’tit Américain.
Ce blog est à l'abandon, certes, mais ce n'est pas une raison pour y faire vos besoins... économiques. Pas de spam svp.
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