Livres et idées du monde entier, s’intitule
cette revue mensuelle en langue française. Et en effet, par l’analyse
d’ouvrages divers, elle propose des idées souvent iconoclastes qui permettent
de s’extirper de la pensée unique que nous servent les politiciens et les
médias souvent à la botte des premiers. Voici quelques idées fortes tirées du
numéro d’avril 2012.
Commençons par
un pavé dans la mare. Plusieurs spécialistes courageux osent démontrer que
l’humanitaire fait plus de mal que de bien, sauf pour la conscience des acteurs
de l’humanitaire. Dès le XIXe siècle, la Croix Rouge était critiquée :
soigner les blessés des guerres, c’est prolonger ces guerres en délestant
l’État belligérant d’une de ses tâches. De nos jours, les belligérants
multiplient parfois les atrocités contre l’adversaire afin de faire intervenir
l’aide internationale, dont ils profitent. L’humanitaire a parfois fourni l’infrastructure
nécessaire au nettoyage ethnique. La place manque ici pour développer les
arguments de l’article, mais à la question « vaut-il mieux ne rien
faire ? », en un mot la réponse est oui. Difficile à accepter, car
nous souffrons tous de dissonance cognitive, ce travers qui consiste à rejeter
les faits et les idées susceptibles de nous déranger.
L’accident de
Fukushima plaide en faveur du nucléaire : au sud de la centrale
endommagée, se trouve une autre nommée Fukushima Daini. Celle-ci a très bien résisté
au tsunami, car de construction plus récente. Elle montre que les dernières
technologies du nucléaire nippon sont sûres.
« Le
régime politique le plus inhumain est celui qui décide quel doit être le bien
de l’Homme, et l’impose à tous », selon Rithy Panh qui s’est penché sur la
mécanique du génocide khmer rouge. À méditer par l’État français qui prétend
nous interdire de boire, fumer, conduire vite, mettre fin aux souffrances des
moribonds, utiliser des pétards, porter la burqa, etc.
Un très bel
article aussi sur Cesare Pavese, grand romancier et poète italien de la
première moitié du XXe siècle. Philosophe mélancolique, il nous laisse des
aphorismes magnifiques dont voici quelques échantillons :
La grande tâche de la vie, c’est de se
justifier. Se justifier, c’est célébrer un rite. Toujours.
L’art de vivre, c’est l’art de savoir croire
aux mensonges.
C’est beau d’écrire parce que cela réunit
les deux joies : parler tout seul et parler à une foule.
Globalement,
voici un magazine très fort en idées de toutes sortes qui nous invitent à
sortir des sentiers battus et rebattus.
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