Titre : Géronimo
Sous-titre :
Le dernier chef apache
Auteur : Leigh
Sauerwein
Genre : Biographie
un peu romancée
Cible
éditoriale : Tout public
Beaucoup de
mystères auréolent cet homme extraordinaire devenu une légende de son vivant. Dans
sa jeunesse, les Apaches vivaient en Arizona dans les montagnes aux confins du
Mexique et des États-Unis. Ils avaient été chassés des meilleures terres par
les Mexicains et s’en accommodaient par des compensations. Ils organisaient des
raids économiques pour voler un peu de bétail aux Mexicains, préférant souvent la
fuite à la violence quand ils étaient découverts.
En 1858, les
militaires mexicains exterminent sa famille. Il devient « Celui qui a tout
perdu » : sa femme, ses trois enfants en bas âge et sa mère sont
massacrés. Alors les raids de vol se transforment en expéditions punitives. Les
Apaches massacrent les Mexicains au cours d’une bataille, ils vengent les
leurs. Le jeune homme devient Géronimo, le chef de guerre. Les Apaches sont
satisfaits. Pas Géronimo, qui multiplie les raids guerriers, animé par sa haine
des Mexicains et sa soif de vengeance inextinguible jusqu’à la fin de sa vie.
Les Apaches
étaient un peuple guerrier car ils menaient contre les Mexicains une guerre
ancestrale, depuis la colonisation espagnole. D’autres grands chefs apaches ont
comme Géronimo tracé leur sillon sanglant en territoire mexicain : Juh,
Nana et Victorio.
Quelques
années plus tard, les Américains s’en prennent aux Apaches, grignotant leur
territoire. Ces Blancs sont des ennemis plus coriaces. Les Apaches qui ne sont
qu’une poignée, se retrouvent submergés par le nombre : plus ils en tuent,
plus d’autres arrivent, bien nourris, bien armés.
Les tribus
apaches, sous la houlette de grands chefs, déploient des trésors de résistance.
Mangus Colorado, le géant juste. Cochise, le sage dont un simple regard pouvait
faire taire le guerrier indien le plus féroce. Et leur successeur, le dernier
chef Apache, Géronimo.
Peuple de
montagne, ils marchent 14 heures par jour dans la rocaille, 70 kms. Ils
incarnent la quintessence de la guérilla : ils frappent par surprise et
disparaissent. Les meilleurs cavaliers américains n’arrivent pas à les
rattraper, même quand les Apaches sont à pied.
Géronimo
entraine lui-même les jeunes à devenir des guerriers endurcis, les faisant
repousser sans relâche les limites de la douleur, de l’endurance et de la
frugalité. Ils sont les insaisissables guerriers ultimes, à la fin 18 seulement
contre 5000 tuniques bleues, sans compter les Mexicains à leurs trousses !
Le général
Crook, chargé de les défaire, utilise leurs méthodes. Il s’entoure d’éclaireurs
apaches pour les pister. Il les pourchasse avec des commandos mobiles et bien
approvisionnés (contrairement aux Apaches démunis). Il combine les atouts de la
civilisation et les tactiques de ses ennemis. Courageux, il prend tous les
risques, à la façon des Apaches.
Géronimo est
insaisissable. Partout où il passe, il exécute les témoins, y compris femmes et
enfants, afin de ne pas être repéré. Il applique la seule morale valable à la
guerre : faire ce qu’il faut pour survivre.
Après
plusieurs redditions suivies d’évasions, l’épopée sanglante prend fin. Les
femmes, les enfants et même les guerriers apaches sont fatigués de fuir à
travers les montagnes de la Sierra Madre. Ils décident de se rendre. Géronimo
s’incline, il suit la décision de son peuple, même s’il préfèrerait continuer
la lutte. Car l’homme a deux passions dans sa vie : la haine des Mexicains
et l’amour de la liberté.
Après s’être
couvert de gloire au cours de maints combats dont il est sorti indemne (8
blessures tout de même, dont il a mis plusieurs mois à se remettre pour
certaines) pendant 30 ans, comme s’il était invincible, comme s’il avait le
pouvoir magique que lui prêtent ses frères apaches, Géronimo, le guerrier ultime
mourra en captivité, déporté dans l’Oklahoma à 80 ans. Sa vie fut plus
invraisemblable qu’une fiction, étonnante illustration du fait qu’il n’y a pas
besoin d’espérer pour combattre.
Vous aimerez
peut-être :
On reprochera sans doute à Géronimo ces exécutions de femmes et d'enfant, à juste titre...Sans se demander qui a commencé à massacrer directement et indirectement les Indiens - massacres et disséminations de germes pathogènes.
RépondreSupprimerUne vieille méthode aujourd'hui encore très utilisée quand il s'agit de désigner un ennemi public pour aveugler les peuples et couvrir les chefs d'une gloire imméritée.
Tu as bien raison.
RépondreSupprimerEn fait, les massacres ont commencé avec les colons espagnols. Ils capturaient des Apaches pour les réduire en esclavage. Les Mexicains ont pris le relais.
Ennemis héréditaires...
This is a great postt
RépondreSupprimer