Il s’était
retrouvé seul, blessé. Son but : faire parler de lui. Ils étaient 9 000
contre lui. Neuf mille ! Épaulés par les meilleurs limiers américains. Appuyés par une cohorte de blindés.
Auréolés d’une nuée d’hélicoptères. À 9 000 et plus contre 1, aidés de la
suprématie aérienne et de l’appui des blindés, en 24 heures, ils terrassèrent
le guerrier isolé, le terroriste d’origine tchétchène.
Ils
célébrèrent leur brillante victoire, ces courageux Bostoniens, fêtant leurs
héroïques forces de l’ordre, oublieux de l’addition faramineuse pour le
contribuable. Courageux certes, mais ils avaient auparavant fermé les
universités, arrêté les transports en commun et baissé le rideau de fer des
magasins, tellement ils avaient eu la pétoche d’un homme, d’un seul homme dans
cette ville immense qui tuait chaque minute par accident de la circulation,
homicide non terroriste ou de plein d’autres façons bien plus que le terroriste
isolé.
Quel insurgé
irakien ou afghan aurait rêvé d’un tel exploit ? Mettre à genou pendant
une journée tant de civils américains, terroriser littéralement à lui tout seul
une ville américaine de la taille de Boston ?
Pour les
civils, il n’y a qu’une façon de combattre le terrorisme : c’est de
continuer à vivre comme si de rien n’était. Sinon les terroristes atteignent
précisément leur objectif.
American Sniper classait les gens en deux catégories :
les badass et les pussies. Les durs à cuire et les
lavettes. Les durs à cuire, c’est une poignée de soldats d’élite. Les lavettes,
eh bien c’est nous, tous les autres…
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