lundi 22 avril 2013

Court pamphlet : Les lavettes de Boston


Il s’était retrouvé seul, blessé. Son but : faire parler de lui. Ils étaient 9 000 contre lui. Neuf mille ! Épaulés par les meilleurs limiers américains. Appuyés par une cohorte de blindés. Auréolés d’une nuée d’hélicoptères. À 9 000 et plus contre 1, aidés de la suprématie aérienne et de l’appui des blindés, en 24 heures, ils terrassèrent le guerrier isolé, le terroriste d’origine tchétchène.

Ils célébrèrent leur brillante victoire, ces courageux Bostoniens, fêtant leurs héroïques forces de l’ordre, oublieux de l’addition faramineuse pour le contribuable. Courageux certes, mais ils avaient auparavant fermé les universités, arrêté les transports en commun et baissé le rideau de fer des magasins, tellement ils avaient eu la pétoche d’un homme, d’un seul homme dans cette ville immense qui tuait chaque minute par accident de la circulation, homicide non terroriste ou de plein d’autres façons bien plus que le terroriste isolé.

Quel insurgé irakien ou afghan aurait rêvé d’un tel exploit ? Mettre à genou pendant une journée tant de civils américains, terroriser littéralement à lui tout seul une ville américaine de la taille de Boston ?

Pour les civils, il n’y a qu’une façon de combattre le terrorisme : c’est de continuer à vivre comme si de rien n’était. Sinon les terroristes atteignent précisément leur objectif.

American Sniper classait les gens en deux catégories : les badass et les pussies. Les durs à cuire et les lavettes. Les durs à cuire, c’est une poignée de soldats d’élite. Les lavettes, eh bien c’est nous, tous les autres…




 

 
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