mercredi 20 février 2013

Critique de : Pin-up (Bande dessinée)


Scénario : Yann (alias Balac)
Dessin : Berthet
Éditeur : Dargaud
Date de parution : 1994
Genre : Aventures sarcastiques & amours chahutées 

Ils s’aiment. Lui part faire la guerre dans le Pacifique contre les Japonais pendant la seconde guerre mondiale. Il va lui arriver plein d’aventures tragi-comiques sur une petite île. Elle, oie blanche restée sur le sol américain, est morte d’inquiétude pour son chéri. Cornaquée par une garce cynique, elle devient serveuse dans un bar à soldats. Puis elle pose comme pin-up pour un dessinateur. Celui-ci la choisit comme égérie des bandes dessinées qu’il réalise pour une revue militaire. Or son chéri lit cette revue…

Rebondissements passionnants, personnages à la fois profonds et un peu caricaturaux (juste ce qu’il faut pour leur donner une forte personnalité), humour corrosif : un cocktail réussi pour cette œuvre originale et bien rythmée malgré un titre banal. Le dessin et les couleurs sont très réussis, particulièrement le regard des personnages. Exotisme, érotisme, cynisme : le triptyque de choc.

Exemple de scène entre l’oie blanche (magnifique rousse) et la garce cynique (non moins magnifique brune) :

Après le départ du chéri de l’oie blanche, la garce cynique découvre que son amie s’est fait tatouer. C’est l’époque de Noël.

Garce cynique : Se faire abîmer la peau pour un mec… Tu es cinglée, Dottie…

Oie Blanche : Évidemment, tu ne peux pas comprendre. Si tu devais te faire tatouer les initiales de tous tes amants, tes deux épaules, ton dos et jusqu’à la peau de tes fesses n’y suffiraient pas.

Garce cynique : Ma pauvre Dottie ! L’amour c’est comme un champ de bataille, ça se gère. Moi par exemple, je suis parée… Si ni Howard de la Navy, ni Foster de l’US Air Force, ni Ben l’artilleur ne reviennent, il restera toujours bien Philip ou David des signalisations…

Oie Blanche : Ça suffit ! Laisse-moi, je veux être seule. Merci pour le sapin.

Garce cynique : Ok, Ok ! À propos de sapin… N’oublie pas que c’est avec ses planches qu’on fait les cercueils ! Joyeux Noël !

 




  

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