mercredi 5 juin 2013

Mon avis sur : Les aigles de Rome, de Marini (bande dessinée)


Éditeur : Dargaud
Date de parution : 2007 pour le tome 1
Genre : Aventures érotico-épiques dans la Rome antique

L’histoire se passe au temps du premier empereur romain, Auguste, vers l’an zéro. Deux jeunes hommes unissent malgré eux leur destin. Un prince germanique bouillant guerrier dans l’âme et le corps, et un jeune Romain insolent mais sensible. Ils partagent les épreuves de l’éducation à la romaine et découvrent ensemble l’amour des femmes. Un grand destin les attend, on le sent.

Cette bande dessinée sonne juste. Les dialogues sont émaillés de grossièretés, exactement comme parlent deux adolescents à cent lieues du latin écrit de Cicéron et Virgile, qui d’ailleurs les rasent prodigieusement. La vie en ces temps nous est montrée crûment : esclavage, violence gore, tortures, sexe. Pour adultes donc.

Je ne suis pas spécialiste de la Rome antique, mais les décors comme les mœurs semblent bien restitués. En tout cas, on s’y croirait et c’est ça qui compte.

Les couleurs sont chatoyantes, le dessin magnifique. Certains visages sont particulièrement réussis, notamment celui, anguleux et austère, du père du jeune Romain. Cet homme représente l’archétype du Romain : courageux, travailleur, impitoyable, dévoué corps et âme à la grandeur de Rome et de ses légions. Un adepte du fameux « virtus » romain, qu’un certain manga a exploité bien moins finement que Marini.

Il est remarquable qu’un artiste seul, dessins et scénario, ait créé une histoire aussi prenante. Il semble que les rares auteurs de bande dessinée capables de réunir les deux talents, plume et crayon, réussissent les œuvres les plus populaires. Comme si réaliser une œuvre d’art à deux était plus difficile. Manque de cohésion peut-être. Les deux séries les plus vendues au monde sont Dragon Ball de Toriyama et Tintin de Hergé.





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