mercredi 3 juillet 2013

Les squatteurs


Ce matin, il m’est arrivé un truc délirant.

Je vais faire mes courses comme d’hab. Quand je reviens, impossible de rentrer, dis donc ! La clé n’ouvrait pas la serrure.

Ça m’est déjà arrivé, mais uniquement quand je suis pris de boisson. Là pourtant, je suis à jeun. Alors je me dis : ça doit être ça qui cloche, je suis pas dans mon état normal. Je sors donc du panier à provisions la bouteille de pastis que je viens d’acheter et j’en siffle la moitié au goulot. Le calibre 45 %, ça vous réveille son homme !

Avec une énergie renouvelée, j’empoigne la clé et je trifouille la serrure. Mais nom d’une pipe z’en bois, rien à faire !

Je reprends une rasade de pastaga pour me calmer les nerfs et réfléchir. Car l’alcool désinhibe et stimule l’imagination. Je laisse venir à moi les idées, les souvenirs. Bien sûr ! L’autre jour, j’ai vu une émission sur les squatteurs. Ils entrent dans une maison vide, changent la serrure en un clin d’œil et les voilà chez eux. Après, pour les déloger, c’est toute une galère. Ah les enfoirés ! Dans le reportage, ils disaient que le plus simple, c’est de les expulser manu militari, parce que la loi, vous comprenez, patati, patata…

Alors en avant ! Je finis la bouteille et l’empoigne par le goulot. Ça va péter ! que je hurle pour me donner du courage. J’entends une voix d’homme derrière la porte. Cet empaffé de squatteur me nargue ! Je l’insulte copieusement et tambourine à la porte. Il ouvre pas, le fumier.

Il se la joue guerre de position ? OK ! Je donne l’assaut du camp retranché. Ni une ni deux, j’avise une meurtrière et je la défonce d’un grand coup de pied. Erreur tactique de l’ennemi qui n’a pas fermé les volets. La fenêtre vole en éclat. Ça y est ! Je suis dans la place. Un homme dans le salon. Il se sauve. Il va chercher du renfort. Pas question ! Profitons de la déroute des troupes ennemies pour les écraser. Tel le maréchal Murat à la tête de la cavalerie de Napoléon, je course le squatteur en hurlant, bouteille au clair. Lui aussi hurle. Paf ! Un bon coup de bouteille sur la tête ramène le calme sur le champ de bataille. L’ennemi gît à mes pieds. Tiens, il ressemble au voisin.


 

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