Titre : Preacher
Sous-titre :
Mort ou Vif
Dessinateur :
Steve Dillon
Scénariste :
Garth Ennis
Éditeur :
Panini Comics
Date de
parution : 1996 pour la version originale en anglais
Le
genre ? Fantastique-horreur, mâtiné de polar noirâtre. Pour lecteurs très
avertis.
L’histoire ?
Le révérend Jesse Custer menait une vie tranquille dans une petite ville du
Texas. Seulement voilà, un ange (créature de Dieu, donc) et une démone
(créature de Lucifer) se sont accouplés et reproduits. C’était interdit, mais
ils l’ont fait, car les créatures divines ont toujours été anthropomorphes
(comme le Dieu de l’Ancien Testament), et sont donc ballotées par les passions humaines,
voire animales. Leur embarrassant rejeton était emprisonné au Ciel, dont il
s’est enfui. Et, manque de pot, il s’est réfugié dans le corps du révérend. Alors
notre beau gosse se lance dans une épopée, une quête plus blasphématoire que mystique,
pour trouver Dieu qui a abandonné ses créatures et lui demander des comptes,
rien de moins. Il est accompagné d’une maniaque de la gâchette (une ex qui lui
inspire le brûlant désir de remettre le couvert) et d’un vampire au grand cœur,
qui ne tue que pour se nourrir et, en plus, que des salauds qui ne méritent pas
de vivre. Le plus humain de la bande, c’est peut-être le vampire.
C’est du
fantastique donc, très rocambolesque à première vue. Le talent du scénariste
est tel que l’histoire est cohérente et passe bien. Les personnages possèdent
leur psychologie et arrivent à se montrer attachants malgré leurs vices. Les
dialogues sont percutants. Il y a aussi des monologues saisissants, avec une
bonne dose d’humour.
Il y a de
l’horreur aussi. Beaucoup. Du gore sanglant - le pléonasme ayant ici une valeur
emphatique - à la limite du soutenable. Le dessin est saisissant. On aimerait
presque qu’il soit moins réaliste. C’est vraiment pour des lecteurs très
avertis, à lire avant 21 heures et après 21 ans. Il est amusant de constater
que les scènes de sexe sont autocensurées, alors qu’on nous montre les pires
horreurs, tortures, tueries. Comme au cinéma.
Globalement,
une histoire fascinante, originale, qui vous prend aux tripes. Dans son genre si
particulier, un chef-d’œuvre à ne pas mettre entre toutes les mains. Preacher, c’est barré ! annonce la
préface.
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