mercredi 17 octobre 2012

Critique de Weëna (bande dessinée)


Scénario : Corbeyran
Dessin et couleurs : Alice Picard
Éditeur : Delcourt
Date de parution : 2003 pour le volume 1
Genre : Bande dessinée de Fantasy

 L’univers de la Fantasy, c’est la magie omniprésente, des humains affublés d’oreilles pointues, des animaux bizarres comme des mutants, qu’on dit fantastiques, une civilisation oscillant entre l’Âge de Fer et le Moyen Âge. Très classique, jusque-là.

L’histoire est dramatique : quand le bébé nommé Weëna nait, une prophétesse (on ne sait pas si c’est une sorcière ou un Esprit, mais elle est puissante, rancunière et pas commode du tout) affirme que si elle vit, le village dont son père est chef sera exterminé et des tonnes de malheurs s’ensuivront. Le papa envoie paître le rapace de mauvais augure, il aime son bébé et refuse la prophétie. Malheur à lui ! Malheur aux siens !

Mais pas tout de suite. L’enfance et l’adolescence de Weëna sont heureuses, elle s’éprend d’un berger, qui lui ne pense qu’à devenir guerrier, car il en a marre de garder ses bêtes bizarres dans la montagne. Il est en fait aussi bizarre que les herbivores qu’il garde : il n’est pas obsédé sexuel, comme beaucoup de jeunes hommes. Son trip, c’est de tuer d’autres hommes, mais des méchants bien sûr, des barbares qui menacent le royaume. La jeune fille envie sa liberté et sa solitude, mais lui s’ennuie et veut changer de vie, car on désire souvent ce qu’on n’a pas, alors que le bonheur de l’amour lui tend les bras, là, tout près. Par les Esprits ! Quel nigaud !

Weëna, qui est très attirante malgré ses cheveux gris (couleur cendre froide, d’après les dialogues) lui fait des avances qui tombent à l’eau. Alors elle l’embrasse par surprise, parce qu’elle a un caractère somme toute très masculin : énergique, rebelle, dragueur, presque agressif. Bon, quand il découvre le goût du baiser, le pâtre niais en redemande. Hélas ! C’est à ce moment que le super-méchant débarque… Il nous bousille la romance avec la dernière énergie…

Souffle épique, romance pas mièvre, tragédie, action violente, conflits et tensions de partout : l’histoire est prenante.

Le dessin est bon, mais pas transcendant. On a droit à la couleur, c’est quand même mieux qu’un manga, sur ce point au moins. Parce que si le dessin n’est pas extraordinaire, la couleur rattrape le coup.

Une très bonne BD globalement. Essayez le tome 1, vous verrez !
 


 

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