Éditeur :
Glénat pour l’édition française
Titre
original : Janguru Taite (L’empereur de la jungle)
Date de
parution : 1950 pour la version originale (premier volume)
Genre : manga
d’aventures animalières fantaisistes
De son vivant,
Osamu
Tezuka était surnommé le dieu des mangas par ses compatriotes. Au début de
sa carrière, il fut inspiré par les œuvres de Walt Disney, notamment Bambi dont
il aurait vu le film 80 fois ! En retour, il inspira Le roi Lion. La boucle était bouclée.
L’histoire ?
Au fin fond de l’Afrique, dans la jungle où règne la loi du même nom, un lion
nommé Pandja, très fort, mais surtout très intelligent, lutte contre l’avancée
dévastatrice des hommes blancs et noirs. Longtemps, il les tient en échec. Un
jour, il tombe amoureux d’une lionne et les diaboliques hommes en profitent
pour le tuer. La lionne a un bébé, Léo, qui parvient à s’échapper de captivité.
Après bien des péripéties, il revient sur le territoire de son père.
Hélas ! Les hommes lui ont inculqué d’autres valeurs que celles des
animaux sauvages. Il doit mener un combat à la fois intérieur et contre les
méchants humains tout en préservant les humains qui l’ont aidé. Un défi
grandiose et titanesque l’attend.
Parmi l’œuvre
immense et marquante du père des mangas modernes, Le roi Léo fait figure de classique voire de chef-d’œuvre. À sa
parution en 1950, c’était d’une nouveauté et d’une fraîcheur renversante.
Aujourd’hui encore, l’œuvre est saisissante. Combien de bandes dessinées de 1950
ont réussi cet exploit ?
L’humour y est
omniprésent par le dessin presque animé comme par le texte. Les péripéties sont
haletantes. Les personnages sont habilement ambivalents, comme dans toute
l’œuvre de Tezuka. Le chasseur qui a tué Pandja, par exemple, est un ancien
bourreau nazi. Mais il se révèle aussi un père de famille modèle et ses
scrupules moraux l’honorent en maintes circonstances.
Comme beaucoup
de grandes fictions, l’œuvre recèle plusieurs niveaux de lecture. Elle cible
bien sûr les enfants. Toutefois sa profondeur en fait aussi une satire sociale
voire un conte philosophique qui régaleront les adultes.
Trop peu
connue des adultes français rebutés à juste titre par certains titres de mangas
pour la jeunesse, l’œuvre de Tezuka mérite vraiment d’être découverte.
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