Date parution : 15 juin 2011
Paul Leroy-Beaulieu est un professionnel de l’édition numérique, fondateur du site edicool.
À mi-chemin entre l’ouvrage pratique et l’essai, l’auteur examine les nouvelles opportunités d’édition qui s’offrent aux auteurs grâce à internet et à l’émergence du livre numérique. Il définit la notion d’auteur dans « le nouveau monde numérique », propose une réflexion sur l’ebook, critique vertement l’immobilisme des éditeurs classiques et surtout, brosse le panorama des diverses solutions actuelles en matière d’auto-édition.
Il analyse avec finesse les divers motifs qui poussent un auteur à s’auto-publier. La difficulté de trouver un éditeur classique n’est qu’une des raisons possibles.
Ses positions sont tranchées sans être toujours justifiées. Il prédit par exemple la mort du livre papier…
Venons-en au cœur de l’ouvrage. Voici les 4 pistes principales de l’auto-édition :
1. L’édition à compte d’auteur à l’ancienne. L’auteur paie tout : la conception du livre mais aussi la production des stocks. Il doit assurer tout seul la promotion. C’est la solution la plus risquée, mais aussi la plus payante en cas de succès : l’auteur récupère 100 % des bénéfices.
2. L’impression à la demande. L’auteur soumet son manuscrit à un site comme lulu.com ou Édilivre. Dans le cas de ce dernier, les services de base sont gratuits. L’auteur ne paie que les livres qu’il commande, avec une ristourne de 20 %, charge à lui de les revendre. Les éditeurs de ce secteur ne sont pas distribués en librairie, quoi qu’ils prétendent. C’est à l’auteur de faire sa promotion. Bon courage. Généralement, il ne vend qu’au cercle des proches.
3. Le crowdfunding ou édition participative. Prenons le cas du leader, MMC Books. L’auteur soumet son manuscrit à l’éditeur. Après un premier filtre, des extraits sont proposés aux lecteurs. Ils votent pour le meilleur manuscrit et investissent sur leur poulain. Lorsque 20 000 € (quand même !) sont réunis, soit 2 000 investissements de 10 €, un contrat est proposé à l’auteur avec un vrai éditeur réputé, XO Éditions. XO ne prend pas de risque et les 2 000 investisseurs se partagent 25 % du produit des ventes.
4. L’auto-édition sur une grande plateforme de référence : l’iBooks d’Apple ou le Kindle Direct Publising d’Amazon. Dans ce dernier cas, l’avantage considérable pour l’auteur est d’être référencé chez l’e-libraire le plus réputé de la planète. Un pas important est accompli quant à la promotion, le talon d’achille de l’auto-édition. C’est d’ailleurs la seule solution actuelle pour vendre massivement des ebooks sans être épaulé par un éditeur, en tout cas aux US. Et qui sait, demain en France aussi ?
E-lu sur Kindle 3 par Lordius dans le cadre du club des lecteurs numériques.
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Intéressant.
RépondreSupprimerQuel sera donc ton choix ?
Je vais publier une nouvelle sur le Kindle Direct Publishing.
RépondreSupprimerQuand un livre sur l'auto-édition est publié par un éditeur numérique, on peut redouter un regard biaisé...
RépondreSupprimerLa référence dans ce domaine est quand même Le guide de l’auto-édition numérique en France (Publier et vendre des ebooks en autopublication) de Stéphane Ternoise
Personne n'est objectif. Un auteur souffre aussi de biais, mais merci pour la référence.
RépondreSupprimerLordius, je crains que ledit "référence auto-édition" soit ledit Stéphane Ternoise. Moi, quand quelqu'un se réclame lui même "la référence dans ce domaine", j'ai tendance à le prendre avec de très longues pincettes...
RépondreSupprimerJ'avais bien compris que c'est lui.
RépondreSupprimerIl fait sa pub, c'est naturel.
Lorduis, vous souhaite bonne chance pour le biennale de Lyon. Sachez que nous ne sommes pas en concurrence j'ai déjà tellement fort à faire à lutter contre moi !
RépondreSupprimerMerci, c'était juste un clin d'oeil et un coucou.
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