lundi 28 novembre 2011

Critique littéraire : La Germanie de Tacite

Tacite était un historien romain. Vers 100 après J.C, il a écrit un petit traité sur les peuples germaniques, vivant pour la plupart hors des frontières de l’empire Romain.

Il s’agit d’une mosaïque de peuplades et de tribus, possédant des caractéristiques parfois fort différentes. Néanmoins, on peut dégager quelques traits communs aux Germains : ils sont pauvres, libres, guerriers pillards, chasseurs, peu travailleurs. Tacite affirme qu’ils pratiquent peu l’agriculture, laissée aux soins des femmes et vieillards.

En fait, Tacite est à la fois fasciné par la noblesse de certaines de leurs mœurs (hospitalité, liberté, monogamie) et dégoûté par d’autres aspects (indigence extrême, intempérance, sacrifices humains religieux).

Leur mode de vie est semblable à celui de certains peuples du néolithique de l’Âge de Fer : semi-nomades, chasseurs, pillards (la paix est synonyme d’oisiveté), paysans à l’occasion, éleveurs de troupeaux parfois.

Pour l’anecdote, Tacite décrit même une tribu de chasseurs-cueilleurs issue du paléolithique : ils ne possèdent aucun objet sauf peaux de bête et arcs dont les pointes de flèches sont en os.

L’historien insiste sur les redoutables qualités guerrières des Germains, rappelant les maintes défaites qu’ils ont infligées aux puissantes légions romaines.

À la lecture de l’ouvrage, on arrive à la même conclusion que César dans La Guerre des Gaules, 150 ans plus tôt : les Germains sont inassimilables à l’empire Romain, car ils ne produisent pas de richesses susceptibles de payer l’impôt et d’apporter une valeur ajoutée à l’empire.



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